Cinque Terre

Ne cherchez pas de motos dans ce reportage, c’est en voiture que nous partons direction l’Italie, plus précisément en Ligurie pour visiter les Cinque Terre. Ce sont 5 villages colorés, accrochés à la colline au bord de la mer de Ligure. Nous espérons y trouver le soleil.

Notre première étape pour la nuit, se fera à Biot près d’Antibes. A l’hotel on nous conseille de visiter la  vieille ville de Biot qui parait-il est un ancien repaire de corsaires. Nous trouvons un charmant petit village, un peu à l’italienne avec ses petites ruelles fleuries.

Nous reprenons la route vers l’Italie, après la frontière pluie et vent nous accompagnent jusqu’à  bien après Gênes. On s’en fout on est en voiture ! Nous choisissons de prendre la route côtière pour aller vers Portofino et Levanto.

Nous arrivons ensuite dans le Parc National des Cinque Terre en passant par les petites routes départementales qui dominent les villages du Parc. Cela nous donne un aperçu des courbes ascendantes et descendantes que nous allons devoir emprunter à pied par la suite. En résumé il y a du dénivelé. Nous faisons une halte à Monterosso, le premier village pour repérer le départ du sentier pour le lendemain. Le temps est un peu couvert mais il fait bon, nous remarquons que nous ne sommes pas les seuls touristes. Il y a beaucoup de nationalités mais surtout des français. Nous reprenons ensuite la route pour arriver à La Spezia et prendre possession de notre logement. C’est un appartement dans le centre de la ville décoré au goût d’en sa propriétaire sportive et fan de  bicyclette.

Lundi matin nous choisissons de nous lever tôt pour éviter le flux des touristes, nous nous dirigeons vers la gare de la Spezia, le billet coûte 4€ pour un voyage. Nous descendons à Monterosso et entamons la montée par le sentier de randonnée. Au début nous trouvons une cabane péage le tarif est de 7,50€ pour la journée. La portion Monterosso/Vernazza est de 4kms soit environ 2h de marche. La promenade est difficile bien qu’elle soit indiquée « facile » sur les guides, ça grimpe, ça grimpe.... Le soleil pointe son nez et nous commençons à avoir un peu chaud. La beauté des paysages nous fait vite oublier tout le reste. Au sommet nous commençons à apercevoir le prochain village : Vernazza.

La vue en arrivant sur Vernazza est surprenante. Ce petit village est peut être le plus joli des 5. Il est aussi certainement le plus fréquenté par les touristes, c’est ce que nous remarquons en y entrant. Nous prenons un en cas à côté d’une fontaine, les prix sont eux aussi touristiques ! Nous repartons rapidement direction Corniglia, il fait chaud, et ça grimpe raide toujours...Mymi  râle et je fais semblant de ne rien entendre.

Une halte bien méritée à Corniglia, nous nous posons un peu, faisons le plein d’eau et flânons dans le village avant de reprendre le train pour la Spezia. La descente des escaliers pour accéder à la gare n’en finit jamais et non jambes sont bien fatiguées. Nous découvrons les joies de la privatisation du chemin de fer italien, pas de guichet mais un distributeur de billets qui entraîne une file d’attente de touristes.

Nous rentrons, un peu fatigués, pour prendre une bonne douche et manger une bonne pizza dans un resto du centre ville.

Mardi matin, notre programme pour la journée est de partir vers Manarola et essayer de voir si on peut rejoindre Riomaggiore à pied. Le sentier qui longe la mer, sentier des amoureux, est fermé pour cause d’eboulement. Nous tentons de prendre celui qui passe par les vignes. Pas de chance, une grille est en travers du sentier et nous en interdit l’accès. La grille n’est pas scellée aussi nous la poussons et arrivons à passer. Et là, ça monte vraiment de façon abrupte et le sentier est bien dégradé. Les marches en grande partie cassées sont de 50cm de haut, quand ce sont des marchés, quelquefois ce n’est qu’un amas de pierres plus ou moins stable, c’est raide et parfois un peu dangereux car non sécurisé. Nous comprenons pourquoi le sentier est fermé. La montée se révèle vraiment très rude mais l’avantage est que nous sommes seuls et pouvons goûter au calme. Le sentier grimpe dans la colline, il se résume à une montée très raide et une descente qui l’est tout autant. A l’arrivee, à Riomaggiore, nous avons la mauvaise surprise de trouver l’accès bien fermé celui là. Au dessus de nous une dame âgée nous interpelle et n’a pas l’air contente. Nous ne  comprenons pas ce qu’elle nous dit et essayons de trouver une autre sortie. Nous ne nous rendons pas compte que  cette dame depuis le haut nous précède et vient bloquer en s’asseyant sur un petit escalier, le passage, pour montrer son désaccord. Nous essayons d’aller plus loin mais longeons un ruisseau de montagne qui ne nous mène nulle part. Nous revenons sur nos pas et subissons la colère de la dame. Nous lui présentons nos excuses et commençons à entamer la conversation avec elle. Finalement nous finissons « bons amis » et elle nous ouvre enfin le chemin vers la liberté. Elle s’appelle Mirella, à plus de 80 ans, et nous raconte son voyage à Paris avec une certaine émotion. Nous ne resterons pas longtemps à Riomaggiore et reprenons le train avec le projet de finir la journée à Porto Vénère.

C’est en bus que nous nous rendons à Porto Venere. C’est un village de pêcheurs réputé car autrefois très fréquenté par des poètes en particulier par Lord Byron. Toujours le même charme à l’italienne avec ses maisons colorées et ses petites ruelles.

Retour tranquille à l’appartement pour déguster un bon plat de pâtes. Demain nous reprenons la route pour partir à Piscina près de Turin dans ma famille.