Millevaches Authentic 2018
Bon cette année j’ai réussi à atteindre le bivouac, mais le problème c'était d’en repartir. J’explique :
Vendredi soir je rejoints mon copain Jean à Banassac, petit hôtel et une super nuit de sommeil avant d’affronter le climat insolent du plateau du Cézalier.
Nous arrivons vers 11h au pointage d’Anzat le Luguet, le sourire de Joëlle, Marie et les autres filles à l’inscription fait plaisir à voir, de là nous repartons pour une quinzaine de kilomètres vers le bivouac. Il nous a d’abord fallu traverser une belle plaque de boue, puis nous essayons de repérer un endroit à l’abri du vent, vers le fond du terrain près d’un petit muret. Le coin a l’air bien, justement des motards plient bagages, ils nous expliquent que cette nuit il a fait un vent terrible et que la nuit prochaine il est annoncé des vent supérieurs à 100 km/h, dans la nuit une tente s’est envolée alors ils préfèrent partir. Voilà voilà, nous sommes dans l’ambiance de l’Authentic.
Les tentes plantées et le feu alimenté de bûches, nous faisons le tour du campement. Yan et ses copains nous paient une tranche de magret, nous disons bonjour à Nanou et son fidèle compère, nous allons boire une bière sous le chapiteau où nous croisons Jacques de Tarbes, Kiki des « Culs sans joie » un salut amical à « La Fourme » le boss….
Je note aussi que les Italiens sont venus en nombre cette année.
Dans l’après midi une bonne surprise m’attend, je retrouve Christophe de Lyon que je n’avais pas vu depuis quelques années, quelle joie de le retrouver ici, nous retrouvons ensuite Olive et Xavier, après une ou deux bières, c’est déjà l’heure d’aller faire chauffer la garbure sur le feu de bois, super soirée autour du feu en compagnie des copains, l’esprit de l’Hivernale est bien là.
Pas facile de dormir avec le vent qui souffle et qui plie la tente, même avec les boules quies je n’arrive pas à fermer l’oeil. Plus tard dans la nuit j’entends un grand bruit de voile qui claque et ma tente canadienne s’incline dangereusement, d’autant plus qu’il pleut fort et l’eau commence à s’infiltrer à l’intérieur, je n’ose pas sortir. Je constaterai les dégâts au matin, une tente s’est envolée et est venue s’accrochée à moitié sur un arbre et le reste sur ma tente, ma canadienne a un peu morflé, je vais avoir de la couture à faire les jours qui viennent.
Malgré le vent nous plions les tentes et duvets bien mouillés et allons prendre un petit café, avec Jeannot nous ne tardons pas à reprendre la route du retour. Une fois rejoint l’A 75 c’est toujours le vent et la pluie, à l’aire de repos de Lozère nous rencontrons des motards qui reviennent des Millevaches de Meymac, ils ont eu un temps à peu près similaire au notre, peut être avec un peu moins de vent.
Ma route et celle de Jean se séparent à Rodez, il file vers Cahors et moi vers Albi, peu avant Toulouse des trombes d’eau s’abattent sur moi, je ralentis, je n’y vois pas à vingt mètres, d’autant plus que la fatigue est bien présente, il me manque une nuit de sommeil.
C’est toujours sous la pluie que j’arrive à Pau.
Merci à la Fourme et à toute son équipe pour l’organisation de cette belle hivernale.
Merci aussi aux Gilets jaunes et aux gilets rouges pour les autoroutes gratuites de ce week end.