La Légende des Pingouins à Cantaléjo
Rendez-vous samedi matin à l’aire de repos de Bidart avec Jean-Marie qui se rend aux Pingouins de Valladolid et Alain qui arrive de Clermont après avoir fait une halte le vendredi soir du coté de Bordeaux. Alain et moi allons aux Pingouins Authentique comme le dit l’affiche, non pas à Valladolid mais à Cantalejo pas loin de Ségovie, vous suivez, bon je continue.
Pour schématiser les Pingouins en Espagne c’est comme les Eléphants en Allemagne et Les Millevaches en France, quand il y a des problèmes, on divise la concentre en deux et ce sont les motards qui doivent choisir le rassemblement où se rendre, quand les deux rassemblements sont le même week-end c’est plus compliqué, pour ceux qui n’ont pas tout compris, c’est pas grave.
La malchance voudra que dès les premiers kilomètres nous perdons Jean-Marie, non non, nous n’avons pas fait exprès de te perdre.
Vers 16 heures nous arrivons à Cantalejo, inscription et un petit bonjour à Michel et Anne-Marie les ambassadeurs Français des Pingouins Authentique et ensuite nous plantons la tente dans la pinède. Nos voisins sont des espagnols très sympas avec qui nous tapons la causette, pas loin de nous des français rencontrés dans d’autres concentres, notamment Gilles de Rouen.
Le soir à l’apéro des Français, c’est la fête, comme chaque année des spécialités venues de toute la France sont sur la table, soirée sympa.
Beaucoup de motards qui auparavant allaient aux Pingouins de Valladolid, se donnent rendez vous à Cantalejo et trouvent la concentre plus calme et plus conviviale, loin des ruptures de moteurs de la musique à fond toute la nuit et des dizaines de groupes électrogènes.
Après l’apéro, petit tour en ville histoire de boire une bière, les bars sont sont bondés de motards, l’ambiance est espagnole, c’est tapas à volonté.
Tout le monde ne dort pas sous la tente, le peu d’hôtels que compte le village sont complets avec les motos bâchées devant. L’espagnol aime bien aller dormir en ayant recouvert d’une housse sa moto.
Pour dormir je mets les boules Quiès par sécurité. J’ai trop bien dormi, Alain, lui, a du mal à se réveiller.
Petit déjeuner sous le chapiteau en compagnie de Gus et Chantal de Limoges.
Nous finissons de plier tentes et duvets, chargeons les motos et il est déjà 11 heures quand nous partons.
J’ai oublié de dire que je rode ma nouvelle Suzuki 650 Vstrom, 5 kms au départ de Pau, elle aura 1350 kms au retour, bonne pour la révision.
Un vrai plaisir de conduite cette moto, tout comme l’ancien modèle avec quelques améliorations, plus de couples à bas régime, consommation réduite, le confort des jantes à rayons, le confort de la selle….. Elle ne fait pratiquement pas de bruit, elle passe inaperçue et c’est très bien.
Après Burgos je suis le GPS et sans trop m’en apercevoir il me guide sur la route de Logrono, pas bien grave, la route est belle et le temps est frais mais correct, nous passerons par le col de Roncevalles.
Arrêt dans un village devant un petit restaurant, super, il est 13 heures et il faut bien se restaurer.
Crudité, poisson grillé avec pommes de terre et un petit dessert maison.
C’est reparti, nous traversons Pampelune, désert.
Super, mais ça va pas durer.
La première erreur c’est de louper la route du col de Roncevalles qui doit nous amener direct à Arnéguy.
Deuxième erreur c’est de prendre la route du col d’Erroymendi et du Port de Larrau alors que la nuit commence à tomber et que le panneau à la sortie d’Ochagavia annonce en rouge CERRADO, durant la montée de 11 kms pas mal de pierres sur la petite route, arrivés au sommet grosse plaque de neige verglacée, nous sommes à 1500 mètres, beaucoup de brouillard, je passe tranquillou les pieds au sol et je béquille la moto.
Je marche sur quelques centaines de mètres pour jauger la descente coté Français, ça va pas être possible la route est enneigée et complètement verglacée, ajouté à cela le vent et le brouillard, pas de risque inutile, si l’un de nous chute, personne ne viendra nous chercher ici.
Alain est du même avis que moi, nous faisons demi-tour.
La nuit est vraiment là et la pluie commence à tomber.
Nous repassons à Ochagavia, reprenons la NA 140 en passant encore une fois à Jarieta et Garralda et prenons la N 135 qui nous amène enfin à Roncevalles.
C’est là qu’Alain fera une halte pour la nuit, sa vue l’handicape pas mal pour la conduite de nuit, il pleut et il commence à faire froid, la fatigue n’aide en rien.
Je serai bien resté avec Alain dans la petite auberge sur le chemin de St Jacques de Compostelle.
Malgré tout je redémarre le Vstrom et continue ma route vers Arnéguy, St Jean Pied de Port et retrouve l’A64 pour les derniers kilomètres.
J’arrive enfin à Pau, mort de fatigue, gelé, mouillé, mais comme me prévient Mymi: on ne se plaint pas.
Je ne vous parlerai pas de mon badge de télépéage qui ne fonctionne plus en arrivant au péage de Pau.
Mymi commençait à se faire du souci vu l’heure tardive.
Allez c’est bon: Une douche, une soupe et ……………dormir, demain je bosse.