Quarté Belge à Ségovie Madone des Centaures
Alain a dormi à la maison et nous partons le jeudi vers 9 heures direction Ségovie en Espagne avec une halte à Puente la Reina pas loin de Pampelune, nous passons entre les gouttes d’eau notamment dans le pays Basque. Après avoir fait quelques achats à la frontière c’est la descente de Roncevalles pour rejoindre le gîte pour la nuit.
Natalia nous accueille avec un grand sourire, elle se souvient de mon passage à l’auberge dans un glacial mois de janvier pour descendre à la Leyenda, elle me montre une photo de moi et mon side qu’elle avait prise. Un endroit bien sympa en plein centre ville pas loin des bars et restaurants que nous allons tester ce soir avec Alain.
Réveil en douceur et petit dej au calme, les pèlerins ont déjà repris leur marche en direction de Compostelle.
Nous passons par les petites routes pour rejoindre Soria et ensuite toujours par des routes très peu fréquentées nous arrivons à Ségovie que nous traverserons pour rejoindre notre point de chute des quatre prochains jours à San Rafael, Alain s’est occupé de la réservation hôtelière, il a super bien géré avec sa maitrise de la langue Espagnole.
Dans la soirée nous entendons une moto, c’est Michel Limbourg l’organisateur du Quarté Belge, les retrouvailles se font devant une bière et un plat de tapas. Ce soir avec Alain nous nous laisserons tenter par une côte de boeuf avec 50 jours de maturation, la Castille est réputée pour sa viande qualité. Un vrai régal mes amis.
Le Vendredi, Alain et moi prenons les motos pour rejoindre le site royal de San Lorenzo de El Escorial situé à quarante kilomètres de Madrid dans la sierra de Guadarrama, bâtisse imposante qui comporte un palais, un musée, un monastère, une église, un collège, le site était la résidence des anciens rois d’Espagne. L’actuel roi aurait du mal à venir en pèlerinage dans ce lieu car après avoir piqué dans la caisse il est aujourd’hui en fuite aux Emirats.
Sinon le site est superbe avec ses grandes cours carrées et ses jardins à la Française.
Ensuite nous prenons la route privée et payante pour rejoindre la Valle de Los Caidos, c’est un monument de l’époque franquiste en hommage à tous les morts de la guerre civile, c’est dans ce lieu symbolique que le dictateur Franco a lui même été enterré et heureusement exhumé sous la pression populaire de ce lieu. C’est dans cet endroit reposant, sous les cèdres que nous casserons la croûte.
En fin d’après-midi nous devons rejoindre les copains belges et les organisateurs espagnol de la Madone des Centaures pour le pointage. Nous sommes une vingtaine d’inscrits pour la Belgique, nation la plus représentée car nous gagnerons le trophée. Toutes les nations Centaures sont présentes: Suisses, italiens, français, espagnols et belges. Au total presque deux cent inscrits.
Ce soir se sont les retrouvailles avec les copains belges et notre hôtel, qui fait aussi restaurant fera office de QG, ambiance, bières, vin rouge et tapas c’est super.
Le lendemain départ de San Rafael pour la balade d’une centaine de kilomètres encadrée par la police motorisée dans la superbe sierra de Guadarrama pour arriver à Ségovie, soleil et chaleur pour la visite de la magnifique ville, Vers 15 heures nous reprenons la route du retour avec une halte pour les deux cent motards dans un restaurant immense où nous mangerons un gargantuesque repas typiquement castillan. En fin d’après-midi c’est la réception à la mairie de El Espinar où le maire de la petite ville nous reçoit avec joie et honneur, chaque président des nations représentées fait un petit discours, le maire offrira à chaque participant la médaille de la ville. Ensuite c’est retour au point de départ pour la grande réception de la soirée. L’organisation est top niveau, les espagnols savent recevoir. Après l’apéro il faut se remettre à table devant quantités de plats régionaux. C’est aussi la remise des prix et l’annonce des 1er Centaures qui auront demain la chance de rentrer leurs motos dans l’église.
Dimanche 10 heures, le convoi des motos jusqu’à l’église de El Espinar se fera par nations avec drapeaux et tous les accessoires et les bruits de la parade.
Les motos des centaures sont dans l’église qui est bondée, puis c’est le moment de la messe avec le couronnement de nos premiers centaures (un par pays) ils sont accompagnés d’une marraine qui remettra un bouquet à la Madone des motards. Le moment est au recueillement.
A la sortie de la messe c’est l’apéro au bar en face de l’église et retour à la salle de réception pour le déjeuner d’adieu, les tables sont installées à l’extérieur, sous un radieux soleil castillan, la casquette est de rigueur pour éviter l’insolation.
C’est un repas typiquement espagnol: Sangria, gaspacho et paella castillane. Puis le moment de dire au revoir et bonne route aux copains des différents pays. A bientôt.
Les quelques Belges qui restent se donnent rendez-vous au QG (notre hôtel) pour ma part ce sera une sieste, j’ai du prendre un coup de chaud sur la tête. La soirée se terminera un peu tard, Alain et les Belges sont en grande forme, quand à moi je rejoins la chambre avant tout le monde, je ne suis pas gaillard et demain il faut reprendre la route.
Lundi matin après le petit-déjeuner et un doliprane c’est cap au nord, quelques belles averses en chemin pour nous maintenir éveillés, un petit arrêt en montagne pour nous réchauffer et manger chaud.
Ce soir nous dormirons à Saint Jean de Pied de Port, ouf il me tardait d’arriver, j’ai chopé la crève. Le gîte est sympa et un peu de chauffage est le bienvenu. Le réveil pour moi est laborieux, je dois couver un truc, Alain est crevé, mais pas trop malade.
Notre hôtesse a allumé la cheminée pour nous servir le petit déjeuner, ça fait du bien. Après le récit de l’historique de la bâtisse dans laquelle elle vit, il faut reprendre la route dans l’humidité et la pluie du pays Basque, je grelotte.
A Houilles: Alain file vers Cahors et moi je continue vers Marmande. Salut camarade à la prochaine, ce fut un vrai bonheur cette semaine ibérique en ta compagnie.
Casteljaloux, le plein pour la BM et un Doliprane pour le pilote, il me tarde d’arriver, je dois avoir un peu de fièvre.
C’est sous le soleil que j’arrive à Neuvic, une petite sieste s’impose. Mymi me dit de faire un auto test Covid, le résultat est positif, j’ai chopé le Covid Espagnol.
Les retrouvailles avec Mymi sont manquées.
Si le Covid est le prix à payer pour passer un séjour aussi fabuleux, je veux bien attraper le virus plusieurs fois par an.