Millevaches 2022
Vendredi matin, super, le fougueux Manu arrive, malgré son jeune âge je le classe déjà parmi les baroudeurs chevronnés, j’aime bien ses histoires de voyages. Un petit café et c’est parti pour l’édition 2022 des Millevaches. La Triumph et la BM sont chargées et prêtes à prendre la route. Une halte au relais motards de la FFMC à Brive et c’est reparti, pas bien loin car le prochain arrêt c’est chez l’ami Zébulon pour remplir notre estomac d’une sympathique assiette.
Bon allez, c’est parti pour Meymac, le pointage puis direction le bivouac. Si à Meymac les T° étaient encore agréables sur le plateau des Millevaches c’est une autre histoire, ici elles sont négatives. La météo annonce un week-end tout en fraicheur.
Retrouvailles de copains, le feu est déjà allumé. La canadienne est en place, balade sur le bivouac à la rencontre de copains, une petite bière à l’abreuvoir, pas mal de copains, mais aussi beaucoup de motards novices en rassemblements hivernaux, on les reconnait de suite, heureusement la solidarité est bien présente sur le bivouac, bravo à eux ils ont eu le mérite de faire la route à moto, je dis cela pour tous les pseudos motards qui ont garé leur camping car aux alentours et ont fini les derniers kms à moto, ma vision de la chose est assez radicale, ils n’ont rien à faire parmi nous, ce sont des imposteurs.
Les T° tombent encore et dans la nuit il fera moins 6°.
Le samedi, je suis ravi et heureux je retrouve les amis des « Culs Tannés » cette année ils sont venus en force et auront été épargnés par les petites pannes classiques et traditionnelles que rencontre les motards de ce beau club béarnais (dont je fais parti). J’ai bien vu que cette année les machines et les hommes du piémont pyrénéen étaient bien préparés.
En fin d’après-midi les températures chutent encore, c’est autour du feu que les discussions auront lieu, puis chacun sortira les victuailles ou les plats de la sacoche, que des bons produits, cette année je mets un 3 étoiles à la fondue vigneronne: La viande de boeuf est plongée dans un vin assaisonné et aromatisé qui cuit tranquillou au feu de bois, un régal pour les papilles.
La soirée se finira par des gaufres craquantes et parfumées à souhait avec pour digérer le tout quelques liquides festifs et légèrement alcoolisés pour éviter que nos corps gèlent pendant la nuit.Vraiment une belle soirée qui se finit avec quelques chansons interprétées par Céline (Barbara, Piaf… )
Dans la nuit sous la tente il me semble qu’il fait plus froid que la veille, sur le duvet je mets mon blouson en guise d’édredon et encore je ne suis pas super réchauffé, j’arrive malgré tout à passer une pas trop mauvaise nuit. Le jour se lève et j’entends la voix de JC Vogel qui me dit: Mon petit Christian il a fait moins douze degrés, cela ne m’étonne pas trop, car ça pique un peu sous la tente. Enfin je mets le nez à l’extérieur, tout est blanc et givré, les motos, les arbres tout est gelé
Vite, un petit café sous le chapiteau, enfin un peu de chaleur.
Un peu plus tard, il faudra commencer à plier la tente, tout est dur et gelé, le plastique du sol de ma tente se fendille, avec de telles T° le matériel est mis à rude épreuve.
C’est au tour de ma BM de voir si la batterie est encore capable de faire démarrer le vieux flat-twin, dégommage au kick, ouvrir l’essence, mettre le starter, puis appuyer sur le bouton du démarreur, ne surtout pas accélérer, tout juste le temps que l’essence gelée ,elle aussi, arrive au carburateur et voilà mon vieux Percheron allemand qui s’ébroue et reprend vie, super, c’est vraiment fabuleux la vieille mécanique.
Le tour des copains pour dire à la revoyure et je reprends la route, je ferai un détour par une petite route pour rejoindre Meymac, magnifique paysage, tout est blanc et paisible, au revoir le plateau des Millevaches, ce fut une belle édition.