La Leyenda Continua 2024 à Cantalejo (Ségovie)
C’est dans la fraicheur matinale que je démarre le side, je longe l’Isle, qui est bien belle, elle est bien gorgée d’eau après les dernières pluies. La tenue du side sur les petites routes de Dordogne est un régal, un peu lourd peut-être, il est un peu à mon image du moment. Vers Langon quelques flocons de neige vont m’accompagner, la ligne droite des Landes m’endort un peu, puis je file vers le piémont pyrénéen où la pluie est assez forte. Petit casse-croûte du coté de Saint-Jean Pied de Port sous l’abri d’une grande surface. Après Arnéguy je vois des motards qui redescendent en me faisant des signes avec le bras qui doivent vouloir dire: Non non n’y vas pas il y a de la neige, vous avez oublié les amis que j’ai un side et le side c’est bon sur la neige. Au premières plaques de neige sur la route je me calme car ça glisse, c’est vers le col d’Ibaneta que la couche de neige est la plus importante, c’est ok j’ai franchis le col. Même s’il y a moins de neige dans la descente elle n’est pas moins dangereuse car la route est bien verglacée, le side glisse, je suis en seconde et je ne touche pas une seule fois les freins sur les 10 kms de route délicates. C’est bon, ma concentration tombe un peu et maintenant c’est une pluie assez forte qui tombe et m’accompagnera jusqu’à Burgos, je rejoins un hôtel dans le centre ville où j’ai mes habitudes. Une douche, une soupe castillane et une viande grillée suffiront à calmer ma faim. Un peu de marche à pied dans la ville pour dégourdir les jambes et je n’ai pas besoin d’une berceuse pour trouver le sommeil.
Le jeudi matin le side est bien blanc de gelée, après le petit déjeuner je reprends la route, direction Cantalejo, les saleuses sont en plein rush sur les routes, elles s’en donnent à coeur joie, histoire de nous pourrir les motos avec le sel. A Aranda di Duero direction Ségovie et c’est vers midi que j’arrive à la Leyenda Continua à Cantalejo. J’ai participé à toute les éditions depuis 2017, je suis heureux de commencer mon année moto ici, j’aime l’ambiance et le lieux. Avec mon ami Marc nous partagions le même plaisir, il aimait venir ici, et tout comme moi il se sentait bien dans cette ambiance espagnole. Ma pensée t’accompagne.
Après un passage à l’accueil pour retirer médailles, autocollants et cadeaux je me dirige vers le campement, planter la tente, préparer le feu, prévoir de la place pour les copains. Petit à petit les copains arrivent, Thierry du Loir et Cher, Pascal de Sommières, Jean-Luc et madame d’Yssingeaux, Jean-Claude Vogel, Claire et Serge plus quelques copains se joindront à nous.
Gus, Chantal, Jules et Jean-Luc sont un peu plus loin. Le samedi les Bourguignons avec Patrick et Jean-Claude, accompagnés de Keker, nous rejoindront au campement.
Au programme pour les trois jours à venir, balade, rencontres, quelques bières au bar du coin et de bon repas au restau ou sur notre aire de camping.
Le samedi toujours le traditionnel apéro des Français organisé par Michel et Anne-Marie, comme tous les ans le boss de la Leyenda, Mariano est passé dire bonjour aux motards Français. Rien ne manque autour de la table, c’est la fête. Un peu plus tard rendez-vous sur la grande place de la Leyenda et nous assisterons à la tombola (encore perdu), et aux concerts avec des groupes de musique de qualité ……
Dans le milieu de la nuit il faut dormir quelques heures, demain il y a de la route.
Dimanche matin c’est la pluie pour plier tout le matériel, Il est huit heures et déjà des copains sont partis, pour ma part c’est vers neuf heures que je prends la route direction Soria. Après une centaine de kilomètres je fais une halte pour faire le plein, malheur je vois de l’huile sur mes chaussures, sur le moteur, sur l’échappement et qui coule au sol, je m’aperçois que j’ai mal vissé la jauge la dernière fois que j’ai controlé le niveau d’huile moteur, c’est plus d’un litre d’huile que j’ajoute pour palier à la perte que j’ai laissée sur la route et sur mon pantalon, pas très écolo tout ça.
Soucis mineur, j’ai connu bien pire, ha oui, j’ai aussi ma batterie qui montre des signes de faiblesse, à chaque arrêt je suis obligé de démarrer au kick ou alors au booster si elle ne veut rien savoir.
Je continue ma route vers Jaca et ensuite le tunnel du Somport, puis c’est la descente de la vallée d’Aspe, comme d’habitude bien tristounette le dimanche en fin après-midi sous la pluie. Vers 19h j’arrive chez l’ami Jean-Louis à Jurançon pour la halte de la nuit. Merci Domi pour le repas et le succulent tourin à l’ail qui m’a bien réchauffé.
Le lundi matin il me reste 250 kilomètres pour rejoindre Neuvic, sans soucis majeur.
6 jours de balades, de rencontres, de rigolades, de bons repas…. Tout était parfait. J’aime bien revenir à la Leyenda, mais je l’ai déjà dit il me semble.
Merci Mariano et toute l’équipe pour l’organisation, merci aussi à Anne-marie et Michel Cornille qui sont les délégués Français de ce magnifique rassemblement.
Longue vie à la Leyenda Continua.