Rassemblement toscan à Castelfiorentino
La G/S est chargée depuis la veille, il ne reste plus que le motard à habiller et ensuite prendre la route direction l’Italie.
Il ne fait pas vraiment froid mais l’air est tellement chargé d’humidité que je suis obligé de rajouter le veste de pluie pour ne pas avoir froid.
Ma première pause sera à Rodez pour boire un café et je ferai la pause repas peu avant Aubenas où je sors le pain et le saucisson, j’avais l’estomac dans la boite à outils.
C’est vers 18h peu après Nyons où il fait un super soleil que je décide de clôturer ma journée de roulage, 555 kms au compteur journalier, le camping est à Aubres sur les bords de l’Eygues, déjà des vacanciers en caravanes et camping-car sur le site. Je discute avec le patron et pour un prix légèrement supérieur à un emplacement pour ma tente j’ai droit à un mobil home pour moi tout seul. Un morceau de pizza acheté à la boulangerie d’à coté. Bien installé sur un transat, une bière d’une main et un livre de l’autre avec en fond sonore le chant des oiseaux et le bruit de rivière, une belle soirée.
Au réveil je jète un oeil dehors, il pleut, une douche, un café et c’est le départ avec les habits de pluie, plus j’approche de Briançon et plus la pluie est froide, plus loin en passant le col du Montgenèvre la température est proche de zéro et il neige. Beaucoup de neige sur les bas cotés et malgré la neige qui ne cesse de tomber j’évite l’autoroute et je passe par l’ancienne route qui passe par le col de Sestrières. Toujours beaucoup de neige sur les bords de route et aussi bien sur les pistes de ski, la route est propre c’est un régal.
Dans l’après-midi j’arrive dans ma famille du coté de Torino, j’y resterai jusqu’au samedi matin.
Après quelques jours d’un bain familial, voir les enfants et petits enfants grandir me donne un léger coup de vieux, la première fois que je suis venu rendre visite à ma famille italienne à moto, j’avais une 650 XS Yamaha et je n’avais que 20 ans: une autre époque.
Donc le samedi matin, direction la Toscane en mode rapide, 400 kms d’autostrade pour un prix dépassant les 30 euros, ajouté à cela un plein à 2,50 euros le litre, j’avais pas vu le prix avant de remplir le réservoir de la bm. Il y a des matins où les euros nous filent entre les doigts.
Vers 13 heures j’arrive à Castelfiorentino, après avoir traversé de superbes paysages toscans. Le président m’explique le déroulement du week-end: Les balades, les repas, je monte la tente sur la pelouse toute proche du parking à moto entre un collège et un terrain de foot. Je serai le seul motard à planter la tente, les italiens préfèrent l’hôtel.
Balades magnifiques avec des paysages typiquement toscans: La campagne vallonée, des vignes, des champs de blé, des cyprès. La Toscane est une métaphore du paradis disait un peintre Italien.
Au passage arrêt dans un domaine pour gouter quelques vins du pays.
Sur le site du rassemblement je retrouve Didier Frérot le président de Fédération Motocycliste Belge de Wallonie, je ferai aussi connaissance d’un couple de motards Français de Langogne inscrits dans un club belge qui sont venus pointer à la table de la FIM.
Beaucoup de Moto clubs Italiens sont représentés, ils sont venus de Rome, Milano, Torino, Alba, La Spezia, Livourne….
Sinon, je suis le motard ayant parcouru la plus longue distance, Neuvic/Castelfiorentino 1350 kms: Le MC « les Culs Tannés » est encore une fois cité à Castelfiorentino, les italiens ont beaucoup de mal à prononcer le nom du Moto Club, pour eux c’est les Couls tannés, bon ça ira comme ça.
Merci au président: STAZZONI Alfiero et à toute son équipe pour leur accueil, longue vie au MC Castelfiorentino et la réussite de leur 38ème Motoraduno.
Pour le retour j’ai du temps devant moi, pas question d’autostrade, que des nationales et des petites routes de montagne à travers le parc national de « l’Apennin Tosco-Emilien » superbes paysages et petites routes, toujours avec un soleil à l’italienne. Je rejoins Parme, puis Piacenza et comme souvent je me poserai pour la nuit à Alessendria à « Il Chiostro » un ancien couvent où j’ai mes habitudes. Un endroit vraiment calme pour le repos du motard.
Au petit matin je reprends la route direction le col du « Mongenèvre » puis Briançon où je retrouve la fraicheur et la pluie, dans la soirée, comme à l’aller je ferai une halte au « Bivouac de l’Eygues » je retrouve les sympathiques nouveaux propriétaires. Dans la nuit un orage éclate et le matin c’est sous la pluie que je démarre la moto et que je prends la route. Peu après Alès je traverse les Cévennes, au col de la « Jalcreste » j’aurai même droit à de la neige fondue. Je rejoins Florac puis Rodez toujours avec une alternance de pluie et de vent. Les vêtements de pluie ne m’auront pas quitté de la journée.
Deux pays deux climats ce sont les mots qui me viennent à l’esprit quand je gare la G/S dans le garage, encore un bon moment de voyage avec 3000 kms de plus au compteur.