4ème étape du Quarté Belge en république Tchèque

Jeudi matin départ de Clermont-Ferrand direction Macon, c’est la pluie qui nous accompagnera quasiment toute la journée jusqu’à Beinheim en Alsace où nous avons rendez-vous  avec Violaine et Fernand. Une douche pour se réchauffer et direction la taverne toute proche de l’appartement. Tarte flambée, salade alsacienne et une bonne Météor. Plaisir de la table et contents de se retrouver.

Vendredi nous traversons l’Allemagne avec ses autoroutes toujours en travaux et ses énormes bouchons, nous allons devenir les spécialistes de l’interfile. Puis nous entrons en République tchèque et encore un énorme bouchon dans la banlieue de Prague. 17 heures nous arrivons à Stary-Tyn petit village près de Ustek situé à une centaine de kilomètres au nord de Prague, nous sommes en Bohème du nord.

1370 kilomètres de Neuvic, nous sommes un peu fatigués, tous ces bornes en deux jours, nous n’avons plus 20 ans. La fatigue est vite oubliée en retrouvant les copains du Quarté.

Nous logerons à Ustek la petite ville voisine et une navette fera les allers/retours because en Tchéquie le taux d’alcool au volant est de zéro, belle ambiance dans ce rassemblement familial où une trentaine de belges sont venus se greffer, ici le verre de bière de 50 cl est à 1euros 20 et elle est très bonne.

Samedi matin dans la matinée départ pour la balade, nous traversons la campagne, nous longeons la rivière Elbe ou Labe en Tchèque. Nous arrivons  à Teplice ville thermale où est situé le superbe château de Duchcov, c’est un château baroque et ce fut la dernière demeure de l’aventurier mondialement célèbre: Giacomo Casanova, il y décèdera en 1798, c’est dans ce même château qu’il a rédigé ses mémoires. Magnifique château avec une superbe collection d’armes de chasse, ainsi qu’une magnifique bibliothèque. Sur le chemin du retour, visite d’un domaine viticole: Zernosecke, avec une grande production de vin blanc, de superbes caves en voûte où repose le vin dans d’énormes barriques en chêne. Dommage que le propriétaire ne le propose pas à la dégustation.

Ensuite la centaine de motards affamés que nous sommes arrivent dans un restaurant proche du rassemblement et vont se jeter sur le buffet en libre service.

Une belle journée qui va se terminer avec la traditionnelle remise des diplômes du quarté par le boss Michel Limbourg.

Les organisateurs du rassemblement récompenseront les filles à motos, Violaine repartira avec un petit lots souvenir, pour les hommes pas de cadeaux, comme récompense nous nous attribuerons quelques bières au bar du club. Merci encore à l’organisatrice de ce petit rassemblement en République Tchèque, ainsi qu’aux bénévoles. Merci Michel de nous avoir fait découvrir cet endroit sympa de ce joli pays.

Dimanche, 8h30 nous démarrons les motos et tous les quatre allons faire un bout de route ensemble. Après Munich nos routes se séparent: Violaine et Fernand vers l’Ouest et frontière française, Alain et moi direction plein Sud direction le Liechtenstein , mais avant cela, ce soir nous dormons en Allemagne à Erkheim, un peu avant la frontière autrichienne. Une roulotte en bois au milieu de la forêt nous attend, la cabane n’est pas très spacieuse, c’est pas grave, pour dormir pas besoin d’une grande superficie. Le restaurant tout proche avec des spécialités locales nous prépare deux belles assiettes composées de porc et de Spaezel le tout accompagné d’une sauce aux champignons, sans oublier une bonne bière et un verre de vin rouge.

Lundi matin nous partons sous la pluie, un bout de route ensemble et c’est sur les bords du lac de Constance qu’Alain me quitte. Pour ma part je traverse le Liechtenstein et sa capitale Vaduz avec ses dizaines de radars et une circulation de folie, j’ai vu au moins deux radars me flasher en face de moi, pourvu que les radars par l’arrière n’aient pas fonctionner,  je croise les doigts et je vais regarder tous les jours ma boite à courrier.

Ensuite je traverse la Suisse sans emprunter l’autoroute et seulement en passant par les routes secondaires et en franchissant quelques cols, où la pluie n’est pas très loin de se transformer en neige. J’ai très froid: j’ai n’ai pas pris les vêtements d’hiver et je porte  blouson et gants d’été et mes nouvelles chaussures prennent l’eau à la moindre averse et pourtant il y a marqué étanche dessus. Heureusement j’ai les vêtements de pluie qui me protègent pas mal. C’est en rejoignant Lugano et son magnifique lac que le soleil refait son apparition, c’est trop bon pour mon corps vieillissant qui commençait à geler. Ensuite je rejoins le Lac de Côme et peu avant Milan je prends l’autostrade  pour rejoindre Turin, ce soir je dors dans le piémont dans la famille, retour aux sources pour quelques jours.

8 jours plus tard, que c’est dur de se séparer de la famille et de reprendre la route après cette belle parenthèse familiale, arrivederci la famiglia.

C’est la fraicheur qui va m’accompagner une partie de la journée, au col de Sestrières le zéro degré n’est pas loin, puis vers Valence c’est un vent fort qui souffle. J’ai repéré un camping du coté de Burzet en Ardèche, je vais tenter le coup, le coin est sympa, vraiment calme. Le dernier kilomètre c’est du hors piste avec un chemin caillouteux et une forte pente, avec la G/S et en solo ça passe tranquille. Il faut laisser les véhicules à 300 mètres du campement et rejoindre à pied les tentes tipis déjà plantées, tout le confort à l’intérieur. Les jeunes propriétaires sont en pleine restauration d’une vieille ferme en pierre, un chantier titanesque où rien que le fait d’acheminer les matériaux est compliqué.

Au lever du jour c’est le chant des oiseaux qui me réveille en douceur, j’adore ce genre de sonnerie. Après un petit déjeuner ou rien ne manque, je souhaite bonne chance et bon courage au propriétaire de “Les Faysses de l’hêtre” C’est encore le froid, le brouillard et un petit crachin qui m’attendent sur le plateau direction Langogne, Je retrouve le soleil un peu avant Rodez, j’en profite pour faire une pause casse croûte sous les rayons du soleil. C’est aussi le beau temps que je retrouve sur les routes du Lot et ensuite de la Dordogne, vers 17 heures je rentre ma fabuleuse G/S au garage, 4000 kms de plaisir, un sans faute cette demoiselle de 36 ans, une belle mécanique avec ce fabuleux moteur et cette partie cycle bien étudiée qui en fait une super routière, Pas besoin d’électronique pour se faire plaisir.