Le Quarté belge en Albanie

Tout juste revenu du Portugal, et déja le prochain voyage se prépare. Ma moto est au stand: Changement de pneus plus quelques bricoles. 

Nous serons trois à faire la route en direction de l'Albanie: Jean-Michel, Alain et moi. 

Trois motos: Un Transalp et deux Vstrom.

Les pays traversés: Rien de précis à ce jour, une étape est sure c'est la Tchéquie où nous avons un rassemblement motos de prévu, quel pays par la suite?  La Slovaquie, la Croatie, la Bosnie, le Kosovo..........Nous nous déciderons le moment venu, c'est à dire au dernier moment. Rien de loué à l'avance, nous sommes complètement autonomes, nous pouvons planter la tente n'importe où et n'importe quand. Rien d'imposé. 

Avec mon compère Francis, nous avions en 2017 déjà fait un voyage en Albanie en passant par la Macédoine et la Grèce, de supers souvenirs et de beaux paysages.

En ce qui concerne le retour, nous ne serons que deux à faire le trajet, Alain et moi, Jean-Michel nous abandonne, il continuera son voyage vers la Turquie.

Nous essaierons de vous informer durant le voyage suivant le temps que nous avons à l'étape, sinon il y aura un résumé et des photos au retour.

Allez direction le rally des aigles de Berat en Albanie. Le départ est prévu mardi 31 Août.

Jour 1   mardi 31 août  330 Kms

Les motos démarrent de Neuvic il est 9H, c’est le départ, 150 kms plus loin, petit arrêt casse-croûte au Relais de St Jacques à Gimel-les-Cascades chez l’ami Zébulon et sa charmante épouse, nous ne déragerons pas trop longtemps, il y a du monde au restaurant. Merci encore à vous pour votre accueil.

Pour rejoindre Alain qui habite dans  la banlieue de Clermont-Ferrand  c’est la fraicheur qui nous surprend en même temps que la beauté des montagnes environnantes. Une dizaine de maisons dans le village où habite Alain, aujourd’hui c’est le seul habitant. Avant de passer à table un dernier coup d’œil sur le trajet du lendemain.  Ce soir au menu tripes et pommes vapeur, un régal, un dernier verre et au lit. Demain départ à l’aube.

                                                         Jour 2    550 kms

Remontée de la France et arrivée en Suisse pour pas longtemps, mais suffisamment pour se retrouver dans un énorme bouchon en contournant Bâle.

Nous trouvons un camping en Allemagne à Lorrach, le camping est situé pratiquement en centre ville. Juste le temps de planter les tentes que la nuit tombe.

Rencontre avec un couple d'espagnols venant de Galice, nous nous donnons rendez-vous à la Légende Continue, la célèbre concentration hivernale espagnole.

Jour 3     625 Kms

Départ de Lorrach, passons par une magnifique route de montagne qui passe par le lac Titisee, il est superbe vu d'en haut, juste après nous passons par le Passhôhe 1233 mètres d'altitude, fait pas vraiment chaud. 

Beaucoup de routes sont coupées pour réparation sur le réseau secondaire allemand, donc pas mal de kilomètres en supp. Nous traversons l'Allemagne par les routes secondaires, tout juste une centaine de kms d'autoroute.

Ulm, Augsburg, Regensburg et nous passerons la frontière de la République Tchèque à Folmava. Le point de chute de la journée est Domazlice, Jean-Mimi connait une "penzion" 

Ce soir c'est fête: une pinte accompagnée d'un bon repas au restaurant du coin, le pique-nique a ses limites.

                                                       Jour 4   215 Kms

Après une bonne nuit de sommeil, nous roulons en direction de Klatovy, Strakonice. A Pisek pause repas avec une jolie vue sur le pont.

Tabor puis Cetice et nous arrivons au rassemblement du JAWA KLUB à Jibizce.

Encore aujourd'hui beaucoup de routes sont coupées, nous devons emprunter des déviations qui nous ont fait perdre beaucoup de temps.

Après avoir payé le camping pour accéder au rassemblement, les tentes seront plantées dans le coin des français et nous retrouvons les copains que vous verrez sur les photos. Je fais le tour du parc motos, beaucoup de Jawa bien sur j'en profite pour faire quelques photos.

Sur place rien ne manque: restauration, bières.

Le groupe de rock du vendredi soir nous offrira une musique Metalico/Soviètico avec une sono qui doit être à saturation, je vous laisse imaginer....

                                      Jour 5     140 kms

Départ pour le musée Jawa de Konopiste situé à 50 kms, mais au total entre les routes coupées et les déviations nous en ferons presque le double. Pas grave nous en profitons pour visiter la campagne tchèque. Au musée Jawa nous sommes accueillis par le responsable qui se fera un plaisir de nous présenter le magnifique musée et de nous parler de Charles Aznavour, Mireille Mathieu, Hugues Aufray. Il se fait un honneur de nous faire écouter de la musique française à la sono du musée. Plus tard en quittant le musée nous chanterons en coeur tous ensemble, Hasta Luego, la dernière fois que j'avais chanté cette chanson cela devait être en colonie de vacances.

En fin d'après-midi retour au Jawak, petit apéro avec les copains français et des nouveaux copains tchèques.

Christian, un copain belge qui rejoint aussi l'Albanie est venu nous rejoindre et nous passerons la soirée en sa compagnie, entre les jeux organisés par les membres du klub, les concerts, un petit striptease bien émoustillant la soirée passe très vite. Dommage nous n'avons pas été les heureux gagnants du magnifique cyclo Jawa premier lot de la tombola.

Assez tard dans la nuit nous réussissons à retrouver nos tentes.

En fin d'après-midi retour au Jawak, petit apéro avec les copains français et des nouveaux copains tchèques.

Christian, un copain belge qui rejoint aussi l'Albanie est venu nous rejoindre et nous passerons la soirée en sa compagnie, entre les jeux organisés par les membres du klub, les concerts, un petit striptease bien émoustillant la soirée passe très vite. Dommage nous n'avons pas été les heureux gagnants du magnifique cyclo Jawa premier lot de la tombola.

Assez tard dans la nuit nous réussissons à retrouver nos tentes.

Jour 6       410 kms

Départ du Jawak dans la matinée et toujours des routes coupées, nous prenons l'autoroute pour traverser la République Tchèque. Passons par Brno. Après la Tchéquie passage de la frontière slovaque avec un petit arrêt à Bratislava.

Dès le premier jour nous avions décidé de ne pas passer par le bord de la mer Adriatique, mais de passer par l'intérieur des terres dans des régions montagneuses, beaucoup moins touristiques, donc moins fréquentées et plus authentiques.

La dernière frontière de la journée est la frontière hongroise, pas d'autoroute pour nous en Hongrie, il faut prendre une vignette. 

Bravo à la Slovaquie, les autoroutes sont gratuites pour les motos.

Dans la campagne hongroise nous trouvons un camping à Janoshaza, nous en profitons pour faire un peu de lavage, c'est la grande lessive pour le linge et pour les hommes, deux jours sans prendre de douche au Jawak. Ici c'est le grand standing, toilettes, douches.... tout est classe. Nous sommes les seuls en tentes, uniquement des camping-car, ils sont tous enfermés dans leurs maisons roulantes. Quelle misère les nouveaux camping, les camping-car ont pris le dessus sur les caravanes et tentes.

Dans la soirée dégustation de Toquay au bar des thermes qui jouxte le camping, soirée sympa où nous faisons le point sur la route à suivre du lendemain. 

Jour 7      310 kms

Nous continuons notre descente de Hongrie en passant par le lac Balaton. Passage en Croatie à Barts: contrôle des passeports et du Corona-Pass. Pause repas à Slatina en Slavonie Croate.

En fin d'après-midi un arrêt devant un bar pour demander l'emplacement d'un camping, un grand gaillard nous dit de le suivre, nous suivons sa voiture et 10 kms plus loin devant nous un superbe camping au bord d'un lac, nous sommes à Borovik, le camping se nomme "Camp Borovik" génial, d'autant plus que le camping est gratuit si nous dinons au restaurant. Grand plat de viande grillée et de la bonne bière au menu.

Jour 8     300 kms

Départ avec la fraicheur du Camp Borovik, la petite route que nous suivons sillonne  des vignobles et les petits villages sont sympas  à voir et à traverser. Plus loin, passage de la frontière Croatie/ Bosnie à Samac et nous traversons la rivière Save qui fait office de frontière entre les deux pays. Nous longeons la rivière Bosnie en passant par les villes de Modrica, Doboj, Zénica et puis Sarajevo, superbe ville que nous découvrons dans un immense embouteillage. Nous trouvons un hôtel un peu plus loin à Pâle dans la montagne au-dessus de Sarajevo.

Pour nous récompenser de la journée un petit menu local dans le restaurant voisin de l'hôtel.

Jour 9    300 kms

Ce matin il fait plutôt frais, 9° au compteur, nous prenons une petite route de montagne repérée sur la carte qui nous emmène à un point de vue magnifique. Nous prenons un moment pour discuter avec des bergers qui surveillent de loin leur troupeau. En haut du col il y a un monument en hommage aux morts de la lutte contre le fascisme pendant la seconde guerre mondiale, déjà à cette époque les bosniaques et les juifs subissaient le fascisme des "Oustachi" et dans ce cimetière sont enterrés  les morts de la dernière guerre des Balkans. L'histoire se répète encore et encore.

Puis descente du col qui nous emmène à Gorazde, petite pause café et un petit Burek à la viande pour le casse-croute.

Nous traversons Foca et et passons la frontière qui sépare la Bosnie du Monténégro dans un col à Celebici, nous entrons au Monténégro. Nous suivons la "Panoramic Road" magnifique route qui longe des profondes gorges où coule la rivière Drina qui se termine par un immense lac de barrage de plusieurs dizaines de kilomètres le Pivasko Jezero ou le Piva Lake.

Nous passons Niksic puis Podgorica où nous prenons une route en travaux sur une vingtaine de kilomètres, une route de pierre blanche avec d'énormes trous d'où nous sortirons hommes et motos blancs de poussière.

En fin d'après-midi passage de la frontière sans difficulté Monténégro/Albanie à Hani-i-Hotit. Après une journée bien fatigante un arrêt à Koplik dans un hôtel, certes un peu classe, mais nous le méritons bien. La douche est bienvenue.

Balade en ville pour changer de l'argent et prendre un bon repas, bon nous sommes en Albanie, l'addition nous le rappelle, c'est presque cadeau. 

Jour 10   280 kms

Super de se retrouver en Albanie, bien que la conduite des albanais soit par moment irréaliste, ça tourne à droite à gauche sans cligno, ça double à tout moment et n'importe où, le téléphone au volant ne doit pas être interdit ici. Le stationnement est autorisé partout, que ce soit en ville ou sur l'autoroute. Le tout sans agressivité et le plus naturellement du monde.  

Ce n'est qu'une formalité de rejoindre Bérat, la route est belle. Il est vrai que pas mal de route sont refaites ou en travaux, la preuve c'est que l'autoroute qui contourne Tirana est coupée et nous nous sommes obligés de traverser la capitale Albanaise, il fait vraiment chaud dans les embouteillages. Faut rester attentif dans cette fourmilière faite de voitures, de cyclos, de piétons.

nous finissons par rejoindre la route qui mêne à Bérat et nous faisons une halte sur le bord de la route dans un petit restaurant pour le repas de midi. Une chèvre est en train de griller sur le tourne-broche, le patron nous en découpe un morceau et pour accompagner la viande il nous apporte de la salade de choux mayonnaise, des frites maison, du fromage et en dessert offert par la patronne: des pommes et des tomates confites au miel, un vrai régal pour les diabétiques. En milieu d'après-midi nous arrivons à l'hôtel Colombo à Bérat, l'hôtel est d'une autre dimension, immense, d'un luxe auquel un motard de mon acabit n'a pas l'habitude de faire un bivouac. Il y a quelques années quand j'avais visité Bérat ce n'était pas un hôtel, mais une université. L'Albanie doit avoir plus besoin d'hôtel que d'université. 

Super de retrouver les copains belges, les italiens et les français sont en minorité, mais sont bien présents au pointage.

Jour 11/12/13

Michel Limbourg le patron du Quarté Belge nous présente le programme des trois jours à venir autour d'un pot d'accueil.

Dès le lendemain c'est une marche en montagne avec une approche  en 4x4. Le mont Tomorr est une montagne sacrée pour les albanais où ils viennent faire des pèlerinages. Notre marche nous amène sur le site d'un ancien château qui n'est plus qu'un amas de cailloux. Un pique-nique avec une chèvre pour met principal nous attend un peu plus bas, que des mets frais préparés  avec soin par une dame.

En soirée le repas est pris au restaurant de l'hôtel et la soirée continuera en ville.

Le lendemain c'est quartier libre, avec quelques copains nous allons visiter la vieille mosquée de Bérat, de suite je reconnais le guide qui nous l'avait fait visiter 5 ans auparavant. Ensuite visite de la très belle citadelle.

Les trois jours passent bien vite et tous les soirs nous nous couchons bien fatigués. Le samedi soir avant la remise des diplômes une soirée folklorique est présentée avec danses et musiques régionales.

Les diplômes sont remis par Karine, Michel et Igor aux participants des quatre étapes du Quarté, cette année pour cause de Covid le quarté s'est déroulé sur deux ans, une dizaine de motards sont élus, Jean-Michel et moi sommes récompensés et le MC des "Culs Tannés" est encore une fois à l'honneur.

Après un bon repas nous prendrons quelques bières avec nos amis belges.

Le dimanche il faut déjà faire les bagages. Ce soir avec Alain nous dormirons dans un hôtel de la citadelle, Jean-Michel prendra la route pour la Turquie pour rejoindre une étape pour le compte du championnat de la Fédération Internationale Motocycliste. 

Le dimanche soir après un bon repas pris en ville c'est le moment de dire aurevoir aux copains et copines et de se dire à très vite. Alain et moi prenons le chemin du gîte en direction de la citadelle, à pied histoire de digérer le diner. 

Trop courts ses trois jours passés ensemble, une journée supplémentaire ne serait pas de trop. 

Merci Michel pour l'organisation de cette étape du quarté en Albanie (où personne ne parle de Covid et le masque est resté au fond de la sacoche de réservoir) Merci aussi à Karine notre secrétaire adorée et aussi à Igor pour la logistique.

Il me tarde de voir le programme de l'année prochaine.

Jour 14    290 kms

Petit déjeuner royal pris sur la terrasse de l'hôtel de la citadelle, nous avons une vue plongeante sur Bérat. C'est dur de partir d'un si bel endroit. 

Nous récupérons l'ami Christian du MC belge "Les sacs verts" un club où règne la bonne humeur, la joie et la bonne bière, ce qui ne les empêche aucunement de sillonner l'Europe depuis une vingtaine d'années.

Un petite frayeur à Skhoder: Alain est pris dans un embouteillage et prend une route différente, nous perdons sa trace. Heureusement avant le départ nous avions prévu de recaler nos GPS à Skoplit et c'est à l'entrée de cette ville que nous retrouvons le camarade Alain, les retrouvailles se fêtent au restaurant du coin. puis c'est le départ pour la vallée du Theth, 50 kms de route de montagne assez dangereuse, même si le bitume vient d'être refait la route est étroite, les ravins sont bien profonds et sans rail de sécurité, les graviers sur la chaussée rendent la conduite compliquée. Arrivés dans la vallée du Theth la route se termine par un chemin de cailloux, ici juste un camping, c'est le départ de belles randonnées en montagne.

Nous revenons sur nos pas pour rejoindre notre gîte, il est en contrebas de la route avec une pente bien raide sur un chemin de pierres, debout sur la moto faut rester concentré. Ici c'est magique, nous somme entourés de montagnes, c'est grandiose. L'apéro est pris dans le jardin pendant que notre hôtesse allume la cuisinière qui fonctionne au bois pour nous préparer le diner.

Super ambiance autour de la table avec un succulent repas traditionnel, le vin rouge est très bon et le repas se termine en chansons avec les enfants de la maitresse de maison.

Les Albanais appelle cette montagne: La montagne "maudite" même si elle est maudite elle est vraiment magnifique.

Jour 15   310 kms

Petit déjeuner trop copieux mais tellement bon comme d'habitude. Le soleil commence à pointer ses flammes derrière la montagne, nous avons un peu trainé au lit ce matin. Avec Alain nous cherchons Christian, il est en train de couper de la ferraille avec le maçon qui restaure la maison d'à coté, hier soir avec Alain ils ont fendu du bois pour notre hôtesse, ils sont balaises mes copains de voyage. Pour ma part je me contente de les regarder. Après un verre de Raki pour clôturer le petit dej nous reprenons la remontée du col et ensuite la descente sur Koplic, un vrai régal pour les yeux. Restons concentrés, plus d'une fois nous nous retrouvons avec des voitures au milieu de la route en sortie de virage, sans compter les vaches, les moutons, les chèvres en liberté, les pierres tombées sur la chaussée dans la nuit, le gravier sur la route...

Avant Skodder notre ami belge nous dit aurevoir, il remonte vers la Serbie pour se rendre à un rassemblement motos, salut l'ami à bientôt.

Nous sortons de l'Albanie à Muriqan, c'est le passage frontière avec le Monténégro, un passage spécial est réservé pour les motos. Je me souviens qu'il y a 5 ans nous étions déjà passés par ce poste frontière avec Francis et les filles.

Quelques kilomètres plus loin nous prenons la Panoramic Road qui surplombe le lac de Skoder, 50 kms de route avec une superbe vision plongeante sur le lac. En revanche la route est bien défoncée et très cassante, là aussi les Monténegrins conduisent très vite, les sorties de virages sont parfois surprenantes.

La Panoramic Road achevée nous sommes de retour dans la plaine, les estomacs sont vides, un petit arrêt dans le premier restaurant. La truite soit disant du lac et sa garniture avalée nous reprenons la route de Kotor, route à grande circulation et moins plaisante pour les yeux que celle du matin, même si la mer apparait par moment. 

Avant de planter les tentes au camping Naluka à Morinj pratiquement au bord de la baie. Nous nous payons le luxe de faire quasiment le tour de la baie de Kotor, c'est magnifique avec le coucher de soleil.

Là aussi les souvenirs me rappellent de bon moments passés avec l'ami Francis et les filles.

Jour 16

Journée farniente aujourd'hui, balade dans le centre de Kotor, un gros paquebot nous cache la vue sur la baie, il est pratiquement entré dans la ville pour lâcher son flot de touristes.

Petite baignade dans l'eau tiède de la baie et puis c'est tout pour aujourd'hui.

Demain nous remontons la croatie, pas mal de kms au programme.

Jour 17  550 kms

Départ de Kotor vers 9 heures, nous passons par Dubrovnik et prenons l'autoroute, un peu plus loin la frontière avec la Bosnie, nous traversons la bande bosniaque que les croates ont bien voulu laisser à la Bosnie. 

Sur un aire de repos nous rencontrons deux jeunes allemands qui reviennent d'Arménie pour acheter une Lada, 1000 dollars, ils ont fait une affaire, elle fonctionne à merveille.

Nous ne quitterons l'autoroute quand fin d'après-midi pour rejoindre le gîte réservé la veille. Nous sommes à Licko Lesce petit village en pleine campagne, un peu de calme après avoir passé la journée à rouler à fière allure. Au bar qui jouxte le gîte, nous discutons avec un croate qui est garde pêche, ici il y a beaucoup de rivières et de lac et les rivières sont poissonneuses, il nous parle du Covid, la radio et la télé en ont parlé, il nous dit qu'ici la seule personne qui est morte du Covid c'est celle qui s'était fait vacciner pour ne pas l'attraper, trop marrant.

 La patronne du gîte nous conseille un restaurant traditionnel, au menu de la truite, un régal.

Jour 18      567 kms

Comme à chaque fois rien ne manque au petit déjeuner, elle ajoute même quelques crêpes qu'elle vient de faire, nous les emmènerons pour les manger à midi sur le bord de la route. vers 9 heures nous partons de licko-Lesce sous un violent orage, au premier rond point, je manque me faire renverser par une voiture qui ne m'avait certainement pas vu arriver comme d'habitude, mon pied a frôlé son pare choc. Pendant plus de 250 kms c'est le déluge en montagne: Orage, éclairs, le ciel est noir ça tombe vraiment fort, les seuls moments de répits ce sont les tunnels, en espérant qu'à la sortie du tunnel le soleil revienne, c'est manqué.

Il faudra attendre Trévise pour que la pluie s'arrête et du coté de Venise nous verrons le soleil revenir et un peu de chaleur.

Aujourd'hui sur une aire de repos il y a deux routiers Iraniens en panne, avec un des deux camions, deux jours qu'ils sont immobilisés et espèrent avoir réparé dans la journée, à priori il leur manque de l'outillage pour réparer le moyeu de la remorque. je ne peux pas les aider, dans mes bagages je n'ai que la trousse d'origine du Vstrom.

Sinon l'autoroute est bien engorgée et les ralentissements sont fréquents et dangereux, restons vigilants. 

Ouf, nous sortons de l'autoroute et rejoignons sans difficulté  l'auberge "La Svolta" située dans le coeur de la ville de Brescia. Visite du centre historique avant de manger, nous choisissons une belle pizzeria, je les reconnais à l'odeur de la pâte à pizza qui cuit.

Je ne suis pas trompé, la pizza est délicieuse, le patron m'explique que la pâte est faite avec de la farine intégrale et bio. Le boss est aussi un cinéphile averti et adore les films de Fellini. Il m'autorise à faire une photo de lui devant l'affiche du film "La dolce vita"

Une petite promenade digestive histoire de digérer la fabuleuse pizza et le bon vin italien, comme souvent nous  nous perdons pour rejoindre l'hôtel, la ville est bien animée, la jeunesse lombarde a envie de s'amuser.

Buona notte a tutti.

Jour 19  380 kms

C'est samedi, pas de camion ça roule bien. les autoroutes italiennes sont assez chères, il n'y a pas de tarif spécial pour les motos. 

Briançon est en vue, un petit hôtel de réservé, Briançon est une ville  assez chère, donc l'hôtel aussi est cher.

Jour 20  370 kms

Ce matin embrouille avec le propriétaire de l'hôtel. Il nous interpelle de façon autoritaire, voire militaire car nous n'avons pas mis le masque, le ton monte d'un cran des deux cotés, mais nous restons plus calmes que lui, peut être un nostalgique de l'armée. Avec Alain nous n'avons pas envie de marcher au pas.

Donc nous partons sans prendre le petit déjeuner.

Motard si tu passes devant l'hôtel de Paris passes ton chemin.

Sur l'énervement du matin, je perds Alain dans Briançon, pas grave les gps sont calés sur la même route.

Je passe par le Lautaret avec un petit 3° au sommet et les premières neiges qui sont tombées pendant la nuit. Je retrouve Alain après Grenoble, nous roulerons non stop jusqu'à chez lui, c'est pas très joyeux de faire des pauses sous la pluie qui tombe depuis le matin.

Un vrai temps d'hiver, la douche est la bienvenue.

Le poêle à bois qu'allume Alain et la truffade que nous a préparée Laurence finiront de réchauffer les corps.

Jour 21   350 kms

Pas un pied à terre jusqu'à la maison, les 350 kms sont faits non stop, il pleut et fait pas vraiment chaud. Le voyage est terminé et comme tous les beaux voyages il faut quelques jours pour atterrir. 

Si il y avait une conclusion à ce voyage je dirais que cela fait du bien de partir vers un peu de dépaysement et d'aller dans des contrées où la Covid n'est pas dans toutes les bouches, de parler avec des personnes sans masque c'est super. Rentrer dans un restaurant sans que l'on vous regarde de travers si l'on a pas de masque. Loin des grandes villes les gens n'ont pas la même vision du virus, c'est pour cela que nous avons évité le plus possible les coins où les  touristes se concentrent. 

Un peu plus de 6000 kms de bonheur, allez les jeunes arrêtez la TV et prenez la route.