Millevaches 2021

La Transalp et le side sont chargés, il ne manque rien. Jean-Michel et moi pouvons prendre la route de Meymac, avec un petit arrêt au relais calmos de la FFMC situé sur le parking d’une grande surface de Brive, un petit jus et ça repart.

La pause repas c’est devenu une habitude, ce sera chez Zébulon à Gimel où nous retrouvons les copains du MC l’Ephémère: Patrice, Guy, Jaja…..

15H nous sommes au pointage des Millevaches à Meymac où le temps est pluvieux.

Les 15 kms qui séparent Meymac du bivouac situé à proximité du village de Millevaches vont être mémorables: dès la sortie de Meymac la neige se met à tomber à gros flocons, la route devient de suite glissante et déjà les premières chutes à moto, il faut y aller molo sur la poignée de gaz, pas évident pour les quatre cylindres avec une centaine de chevaux à la roue arrière, même des sides vont au fossé, ça part dans tous les sens, un vrai champ de bataille, certains font même demi-tour.

Bon j’arrête là le récit de l’hécatombe.

Et notre Jean-Michel continue tranquillou, posant parfois les pieds au sol histoire d’assurer et surtout de se rassurer. Pour ma part rien de bien compliqué, le side est dans son élément.

Ça bouchonne pas mal sur le chemin d’accès au bivouac, le temps de mettre un peu de paille sur le terrain et nous pouvons planter les tentes.

Le premier soir est sympa, la première bière et le premier repas avec les copains. Merci Zébulon pour le festin.

Première nuit sous la tente, la température est négative il fait pas super chaud. Les motards retardés par la neige arriveront jusqu’à tard dans la nuit.

Le lendemain après le café petit tour du bivouac, ici c’est la boue qui domine, heureusement j’ai prévu les bottes en caoutchouc, quel plaisir de revoir quelques connaissances, Jacky et les copains des « Culs Tannés » ont réussi à planter la tente à une heure tardive due à une panne sur la BM de Jacky.

Pour le déjeuner c’est devant le Panzer de JC Vogel que nous nous installons : Claire, Paula, Serge, Frankie, les Belges et Roberto le portugais de Millau avec des copains, sont là. Nous rencontrons les espagnols du MC La Ardilla (Granada) les « Culs Tannés » sont bien sur présents. Le feu est fin prêt pour la cuisson des grillades et le réchauffage des gamelles, c’est le festin: Côtes de sanglier de l’Aveyron, chorizo espagnol, boudin béarnais, garbure béarnaise et neuvicoise, fromage du Larzac, pour les vins il y a aussi le choix: Bordeaux, Espagne…….

Une petite balade digestive à la rencontre des copains et le soir petit repas léger, un restant de soupe et un peu de daube (juste par gourmandise) au campement des béarnais.

Une dernière bière sous le chapiteau où l’ambiance est chaude et c’est l’heure des braves et de Morphée.

Très tôt le matin malgré les bouchons aux oreilles j’entends les premières motos partir, le chemin de la sortie est un vrai bourbier, c’est là que la solidarité prend tout son sens, tout le monde aide tout le monde. Quelques rigolos essaient de mettre plein gaz pour passer en force, ils finissent aussi par s’enliser lamentablement. Moi même après quelques dizaines de mètres le side s’enterre jusqu’aux tubulures d’échappement, je n’arrive plus à passer une vitesse, le sélecteur est planté dans la terre lui aussi, des motards sympas et puissants m’aident à me sortir du bourbier. Arrivé sur le chemin je suis sauvé, je rejoins Meymac et la route de Tulle, je souhaite la pluie histoire de rincer la moto du sel et de la terre, c’est raté mis à part une bruine du côté de Brive, pas de pluie ce dimanche.

Quel travail pour les prochains jours, la terre est partout: la tente, mes vêtements, la moto.

Cette belle terre tourbeuse du plateau des Millevaches.